Le Grand Palais éphémère doit partir

Neuf associations de défense de la nature et du patrimoine* – dont la nôtre - ont adressé le 23 août une lettre ouverte à Anne Hidalgo, maire de Paris, pour lui demander de réaffirmer publiquement le départ définitif du Grand Palais éphémère (GPE), prévu pour fin novembre 2024 selon la convention signée.

Cette clarification nous semble nécessaire alors que son gestionnaire, le groupe GL events, a lancé une opération de lobbying pour obtenir que son bâtiment abritant des évènements et expositions reste quelques années supplémentaires sur place.

La présence de ce bâtiment au Champ-de-Mars date de 2021. Comme le dit son nom, celui-ci a été installé de façon « éphémère » pour assurer des engagements de partenariat du Grand Palais qui devait fermer plusieurs années pour restauration. Ce dernier a aujourd’hui réouvert et n’a plus besoin du bâtiment éphémère implanté juste sous le nez de l’École militaire, bouchant la célèbre perspective sur ce majestueux bâtiment du 18ème siècle. Cet été, des compétitions olympiques ont été organisées au sein du GPE, notamment de judo, dernière utilisation prévue dans la convention.

GL events estime cependant aujourd’hui qu’avec les Jeux Paris2024, son Grand Palais éphémère est devenu « iconique », ce qui implique qu’il devrait rester en place, du moins quelques années supplémentaires.

Un contrat à durée déterminée

Pour notre association c’est clair : le GPE doit quitter le Champ-de-Mars d'ici la fin novembre 2024, comme le prévoit le contrat signé à l’époque de sa création. Ses concepteurs vantaient alors la flexibilité de leur bâtiment composé en grande partie de bois, soulignant sa capacité à être « facilement » démontable pour être réutilisé ailleurs. C’est donc le moment de partir vers d’autre aventures !

De son côté, le Champ-de-Mars doit se remettre d'une année olympique où il a été très sollicité et doit retrouver sa seule et unique fonction : être un beau et grand jardin public au cœur de la ville, lieu privilégié où chacun pourra admirer l’unique perspective allant du Trocadéro jusqu’à l’Ecole militaire.